Les défis de la création d’applications GUI pour Windows en 2023

Développer des applications GUI pour Windows a toujours été une tâche ardue, mais il semble que les défis n’ont pas diminué avec le temps. En fait, de nombreux développeurs trouvent que la création d’interfaces utilisateur pour Windows est plus compliquée qu’auparavant. Cela ne signifie pas que la technologie n’a pas avancé, bien au contraire. Pourtant, des problématiques persistantes et de nouvelles difficultés ont émergé, rendant la tâche toujours aussi complexe. Considérons en premier lieu les outils de l’époque, comme Visual Studio ou Borland en émulation. Avec ces anciens outils, un développeur pouvait pointer, cliquer, ajouter du code, définir le style, et obtenir un résultat cohérent et uniforme. Aujourd’hui, l’environnement est radicalement différent, notamment en termes de consommation de mémoire et de vitesse d’exécution.

L’un des commentateurs se remémore la simplicité d’utilisation de Visual Basic et des composants WinForms/WPF sur du matériel ancien. À l’époque, même avec des disques durs mécaniques lents, l’expérience utilisateur n’était pas aussi frustrante qu’aujourd’hui. Une inspection rapide des systèmes modernes révèle une utilisation de la mémoire multipliée par cent, une lenteur accrue, et une complexité d’utilisation souvent non justifiée. Par exemple, aujourd’hui, même des applications simples peuvent consommer des quantités astronomiques de RAM et de ressources processeur, ce qui résulte souvent en une déception colossale en termes de fonctionnalité accrue.

Du côté des technophiles, un certain consensus émerge : la modernisation des applications et les besoins en sécurité ont considérablement contribué à l’augmentation de la mémoire et des exigences en ressources. Les processus comme le chiffrement, la vérification de certificats et les piles de sécurité totalisent maintenant plus de ressources que les programmes entiers des années 90. En outre, il ne faut pas oublier que nous avons aujourd’hui 100x plus de RAM. Pourtant, cela ne résout pas le problème de la lenteur perçue. Les anciens disques durs mécaniques étaient notoirement lents, mais même en tenant compte des améliorations matérielles, les applications modernes semblent souvent plus lentes dans des tâches basiques, ce qui suscite nostalgie et frustration chez les développeurs de longue date.

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Le paradigme du développement d’applications mobiles n’offre guère un meilleur tableau. Ce qui avait le potentiel de devenir une échappatoire à la complexité des applications desktop s’est révélé être tout aussi pénible. La cohérence des interfaces est légèrement meilleure sur mobile, mais l’expérience de développement reste désagréable. Le fait que les développeurs ne puissent généralement pas développer directement sur les appareils mobiles ajoute une couche supplémentaire de complexité. Prenons un exemple simple : développer une application pour iOS ou Android nécessitera souvent une configuration multi-dispositifs, un simulateur requis, et parfois des coûts de licence qui peuvent s’avérer prohibitifs pour de petites équipes ou des développeurs indépendants.

La déprime ne s’arrête pas là. En ce qui concerne les environnements de développement modernes, plusieurs commentateurs partagent leurs expériences douloureuses avec des technologies comme Electron. Bien que populaire pour sa facilité d’utilisation et sa portabilité, Electron est critiqué pour être extrêmement gourmand en ressources. Une simple application ‘Hello World’ peut facilement atteindre des centaines de mégaoctets, et exiger des ressources importantes dès le démarrage.

L’une des solutions souvent recommandées est le framework Qt, mais il nécessite souvent des licences coûteuses, ce qui peut rebuter les développeurs indépendants ou les petites entreprises. Ainsi, l’ironie nous montre que bien qu’il y ait de nombreux outils puissants et modernes à notre disposition, la modernisation et la diversification des options rendent paradoxalement le développement plus difficile et plus exigeant qu’il ne l’était dans les années 90. Pour certains, le chemin à suivre pourrait bien être un retour aux sources, en adoptant des pratiques et des outils plus anciens qui, bien que limités, offraient une simplicité et une efficacité aujourd’hui souvent absentes.


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